64 ans : Age légal de départ à la retraite
L’âge légal de départ à la retraite est de 64 ans. Il est possible de partir plus tôt sous certaines conditions : pour carrière longue, pénibilité ou handicap.
Pour bénéficier d’une retraite complète (au taux plein, à 50%), vous devez valider un nombre minimal de trimestres (de 167 à 172). Si vous n’avez pas tous les trimestres requis, partir à l’âge légal ne garantit pas d’obtenir une pension de retraite à taux plein. Cette condition de trimestres est cependant levée dès lors que vous partez après 67 ans, âge du taux plein automatique.
👉 Explications sur les 3 âges de départ à la retraite.👇
1- La retraite à 64 ans
L’âge minimal pour partir à la retraite est de 64 ans. Pour pouvoir percevoir une pension complète (c’est-à-dire à taux plein), il faut avoir cotisé un certain nombre de trimestres. Si vous remplissez ces 2 conditions (d’âge et de durée de cotisation), vous pouvez percevoir à la fois :
- votre retraite de base à taux plein,
- votre retraite complémentaire sans minoration.
Entre 64 et 67 ans, vous pouvez partir à la retraite même si vous n’avez pas cotisé le nombre de trimestres nécessaires. En revanche, votre pension est alors réduite : une décote est appliquée à votre pension lors du calcul.
Les personnes atteintes d’une incapacité permanente supérieure ou égale à 20% peuvent partir à la retraite à 60 ans sans subir de décote (même si leur pension reste calculée au prorata du nombre de trimestres validés). Si leur incapacité se situe entre 10% et 19%, elles peuvent partir à 62 ans sans décote.
Il existe certains cas de départ anticipé :
- le départ anticipé pour carrière longue, pour les personnes ayant cotisé 5 trimestres avant la fin de l’année de leurs 21 ans, 20 ans, 18 ans ou 16 ans ;
- le départ anticipé pour handicap, ouvert à partir de 55 ans, à certaines conditions ;
- le départ anticipé pour carrière pénible, accessible de plusieurs manières (incapacité permanente, compte professionnel de prévention ou amiante).
Les âges légaux de départ à la retraite varient selon les régimes :
- Pour les salariés et les non-salariés du secteur privé, l’âge d’ouverture des droits à la retraite est fixé à 64 ans.
- Dans la fonction publique, l’âge d’ouverture des droits à la retraite est variable. Il est des âges pour les agents des catégories « sédentaires » (métiers de bureau), qui sont mis d’office à la retraite à 67 ans. Les agents des catégories « actives » (métiers de terrain pénibles ou dangereux), peuvent, quant à eux prendre leur retraite entre 57 et 59 ans, en fonction de leur date de naissance.
- Dans les régimes spéciaux, l’âge d’ouverture des droits est variable (de 40 à 64 ans) et diffère selon le métier exercé et l’ancienneté. Cependant, depuis la réforme des retraites de 2010, suivie par la dernière réforme de 2023, la plupart de ces régimes s’alignent progressivement sur l’âge légal de droit commun, à 64 ans.
2- La retraite à 67 ans
À 67 ans, un salarié qui n’a pas cotisé le nombre de trimestres nécessaire, pourra partir à la retraite sans pénalité de minoration (décote). Néanmoins, sa pension sera calculée au prorata du nombre de trimestres cotisés.
C’est également à cet âge qu’un salarié peut percevoir sa retraite complémentaire à taux plein, même s’il n’a pas cotisé le nombre de trimestres requis pour la retraite de base.
Pour certaines catégories de personnes, cet âge reste fixé à 65 ans :
- les bénéficiaires de l’Allocation des travailleurs de l’amiante (ATA)
- les assurés qui ont arrêté de travailler pour être aidant familial
- les assurés qui ont validé au moins 1 trimestre au titre de la majoration de durée d’assurance pour enfant handicapé avec un taux d’incapacité d’au moins 80%
- les assurés qui ont apporté une aide effective en tant que salarié ou aidant familial pendant au moins 30 mois à leur enfant bénéficiaire de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH)
2- La retraite à 70 ans
Si un salarié a 70 ans ou plus, son employeur peut le mettre à la retraite d’office. Dans ce cas, la procédure est simple : il doit lui adresser le préavis légal, comme dans le cas d’un licenciement. L’indemnité de mise à la retraite est égale à l’indemnité versée en cas de licenciement.
Avant 70 ans, si l’employeur veut mettre un salarié à la retraite, 2 conditions doivent être remplies :
- Le salarié doit avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite à taux plein (67 ans) ;
- Le salarié doit donner son accord.
Les délais dans ce cas sont semblables à ceux d’un licenciement : 3 mois avant son anniversaire. L’employeur doit lui adresser un préavis lui demandant s’il est d’accord pour une mise à la retraite. Si celui-ci accepte, l’employeur n’a plus qu’à procéder à la mise effective à la retraite.
En revanche, s’il refuse, l’employeur ne peut qu’attendre. Chaque année, toujours 3 mois avant son anniversaire, il pourra lui adresser la même demande, jusqu’à l’âge de 70 ans. Son accord ne sera alors plus nécessaire. Le salarié, pour sa part, a un délai d’1 mois pour répondre aux demandes de l’employeur.
⚠️ Si la procédure de mise à la retraite n’a pas été respectée, la fin du contrat de travail est requalifiée en licenciement. C’est donc cette procédure qui s’applique, avec le versement de l’indemnité correspondante.
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